Le Chat et un vieux Rat
J’ai lu chez un conteur de Fables,
Qu’un second Rodilard, l’Alexandre des Chats,
L’Attila, le fléau des Rats,
Rendait ces derniers misérables :
J’ai lu, dis-je, en certain auteur,
Que ce Chat exterminateur,
J’ai lu chez un conteur de Fables,
Qu’un second Rodilard, l’Alexandre des Chats,
L’Attila, le fléau des Rats,
Rendait ces derniers misérables :
J’ai lu, dis-je, en certain auteur,
Que ce Chat exterminateur,
Le Lion, terreur des forêts,
Chargé d’ans et pleurant son antique prouesse,
Fut enfin attaqué par ses propres sujets,
Devenus forts par sa faiblesse.
Le Cheval s’approchant lui donne un coup de pied ;
Le Loup, un coup de dent, le Bœuf un coup de corne.
Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
Une jeune Souris, de peu d’expérience,
Crut fléchir un vieux Chat, implorant sa clémence,
Et payant de raisons le Raminagrobis :
Il ne faut point juger des gens sur l’apparence.
Le conseil en est bon ; mais il n’est pas nouve
Un bloc de marbre était si beau
Qu’un statuaire en fit l’emplette.
« Qu’en fera, dit-il, mon
L’Aigle donnait la chasse à Maître Jean Lapin,
Qui droit à son terrier s’enfuyait au plus vit