Le Coche et la Mouche
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait , soufflait , était rendu.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait , soufflait , était rendu.
La Mouche et la Fourmi contestaient de leur prix.
Ô Jupiter ! dit la première,
Faut-il que l’amour propre aveugle les esprits
D’une si terrible manière,
Qu’un vil et rampant animal
À la fille de l’air ose se dire égal ?
Une montagne en mal d’enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun, au bruit accourant,
Crut quâ
Entre deux bourgeois d’une ville
S’émut jadis un différend :
L’un était pauvre, mais habile
Un Mort s’en allait tristement
S’emparer de son dernier gîte ;
Un Curé s’en allait gaiement