L’Âne et le Chien
Il se faut entraider, c’est la loi de nature.
L’Âne un jour pourtant s’en moqua :
Et ne sais comme il y manqua ;
Car il est bonne créature.
Il allait par pays, accompagné du Chien,
Il se faut entraider, c’est la loi de nature.
L’Âne un jour pourtant s’en moqua :
Et ne sais comme il y manqua ;
Car il est bonne créature.
Il allait par pays, accompagné du Chien,
Autrefois Carpillon fretin
Eut beau prêcher, il eut beau dire,
On le mit dans la poêle à frire.
Je fis voir que lâcher ce qu’on a dans la main,
Le Loup et le Renard sont d’étranges voisins :
Je ne bâtirai point autour de leur demeure.
Ce dernier guettait à toute heure
Les poules d’un Fermier ; et quoique des plus fins,
Il n’avait pu donner d’atteinte à la volaille.
Nous n’avons pas les yeux à l’épreuve des belles,
Ni les mains à celle de l’or :
Peu de gens gardent un trésor
Avec des soins assez fidèles.
Certain Chien, qui portait la pitance au logis,
Chacun se trompe ici-bas :
On voit courir après l’ombre
Tant de fous qu’on n’en sait pas
La plupart du temps le nombre.
Il ne se faut jamais moquer des misérables :
Car qui peut s’assurer d’être toujours heureux ?
Quoi ? toujours il me manquera
Quelqu’un de ce peuple imbécile !
Toujours le loup m’en gobera
J’ai lu chez un conteur de Fables,
Qu’un second Rodilard, l’Alexandre des Chats,
L’Attila, l