L’Huître et les Plaideurs
Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent
Une Huître, que le flot y venait d’apporter :
Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
À l’égard de la dent il fallut contester.
Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent
Une Huître, que le flot y venait d’apporter :
Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
À l’égard de la dent il fallut contester.
L’Aigle, reine des airs, avec Margot la pie,
Différentes d’humeur, de langage, et d’esprit
Et d’habit,
Traversaient un bout de prairie.
Le hasard les assemble en un coin détourné.
Jadis certain Mogol vit en songe un vizir
Aux Champs Élysiens possesseur d’un plaisir
Aussi pur qu’infini, tant en prix qu’en durée :
Le même songeur vit en une autre contrée
Un ermite entouré de feux,
Qui touchait de pitié même les malheureux.
Le cas parut étrange, et contre l’ordinaire :
De tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes.
Lorsque le genre humain de gland se contentait,
Âne, cheval, et mule, aux forêts habitait ;
Une fable avait cours parmi l’antiquité,
Et la raison ne m’en est pas connue.
Que le lecteur en
Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu,
Peut avoir beaucoup re
Qui ne court après la Fortune ?
Je voudrais être en lieu d’où je pusse aisément
Contempler la